1812 La Campagne de Russie sous Flight Simulator / Napoleon the 1st Russian Campaign
1812, le premier Empire français est à son apogée, Napoléon 1er domine 85 500 000 Européens ; même la Rome antique n’avait pas atteint une telle expansion géographique. Reste la Russie, avec laquelle l’Empereur espérait une alliance, une paix durable suite aux accords Tilsit en 1807 ; les choses ne se passent pas comme prévu. Au mois de juin 1812, il masse sur la rive occidentale du fleuve Niémen 770 000 hommes en armes, précisément à Kovno, aujourd’hui Kaunas en Lithuanie. C’est la plus forte concentration militaire jamais vue jusqu’alors ; l’offensive commence le 24 juin. Au début tout se déroule bien, le terrain est plat, les Russes inférieurs en nombre reculent, pratiquant la politique de la terre brûlée ; et surtout, il fait beau…
Malgré de féroces et meurtrières batailles telle que Borodino (La Moscowa pour les Français et leurs alliés), la Grande Armée entre à Moscou le 14 septembre 1812. La ville est vide, reste quelques habitants dont certains s’avèrent vite être des incendiaires ; Napoléon tente de joindre Alexandre 1er, Empereur de Russie, et n’obtient que des réponses évasives à ses propositions de paix.
Il décide de quitter Moscou le 19 octobre ; la retraite vers l’Ouest a commencé.
Les Russes reconnurent plus tard que, plus que la stratégie militaire de harcèlement menée par le général Mikhaïl Illarionovitch Koutouzof, c’est la maladie et le froid qui vinrent à bout de l’envahisseur.
Il neigeait. On était vaincu par sa conquête.
Pour la première fois l'aigle baissait la tête.
Victor Hugo, novembre 1852 (Extrait de l’Expiation)
129 ans après, en ce même mois de juin précisément le 22, un autre, de sinistre mémoire, et malgré le vécu napoléonien s’élança à son tour vers l’Est. On connaît la suite...
Je recommande « Guerre et Paix » du cinéaste russe Sergueï Bondartchouk, Oscar du meilleur film étranger en 1968, qui, au travers du roman de Léon Tolstoï, a su, mieux que tout autre, retranscrire à l’écran cette page historique glorieuse pour les uns, et tragique pour les autres.
Appareil conseillé : monomoteur.
Thèmes météos : Eté et beau temps à l’aller, hiver et neige abondante au retour
En terme de navigation, référez-vous aux coordonnées indiquées ci-dessous ; compte tenu du nombre restreint d’aérodromes russes dans Flight Simulator (FS 2004), il m’est difficile, cette fois, de donner des cibles GPS. Suivez la progression de votre avion sur la carte du simulateur, où latitudes et longitudes sont clairement indiquées ; les villes incriminées sont, néanmoins, présentes au sol.
LITHUANIE
- Kovno - Kaunas (Kaunas Intl EYKA)
Juin 1812, franchissement du Niémen
46mn
- Vilna – Vilnius (Vilnius Intl EYVI) / 178mn
BIELORUSSIE
Bataille d’Ostrovno (25 & 26 juillet 1812)
- Vitebsk UMII
Entrée des Français le 28 juillet 1812 / 69mn
RUSSIE
- Krasnoï – Krasny (Survol de la ville - coordonnées : N 54 22 25 E 31 49 68)
- Smolensk (Survol de la ville - coordonnées : N 54 46 66 E 32 03 00)
Siège de la ville les 16, 17 & 18 août 1812.
- Wiasma – Viaz’ma (Survol de la ville - coordonnées : N 55 13 02 E 34 16 83)
Le quartier général français s’y installe le 30 août 1812.
- Borodino – La Moskowa (Survol de la ville - coordonnées : N 55 31 36 E 35 37 23)
Bataille le 7 septembre 1812 ; Napoléon commet ce jour là une grave erreur, s’attendant à des combats importants pour prendre Moscou, située à 128km, il refuse d’engager les unités d’élite de la Garde Impériale. En conséquence, cet affrontement des plus meurtriers, environ 90 000 tués en une seule journée dans les deux camps, ne donne avantage, ni aux Français, ni aux Russes ; mais ces derniers comprennent que l’on peut résister à Napoléon.
69mn
- Moscou (Sheremetyevo UUEE)
Les Français entrent sans un seul coup de fusil le 14 septembre 1812, et tentent vainement dans les semaines suivantes de sauver la ville des flammes. Le 19 octobre, Napoléon 1er décide de quitter Moscou. C’est la retraite de Russie, accompagnées de batailles défensives du côté français.
67mn
- Maloïaroslavets (Survol de la ville - coordonnées : N 54 59 57 E 36 26 74)
Bataille le 24 octobre 1812.
- Borodino (Survol de la ville - coordonnées : N 55 31 36 E 35 37 23)
- Wiasma – Viaz’ma (Survol de la ville - coordonnées : N 55 13 02 E 34 16 83)
Bataille le 3 novembre 1812
- Smolensk (Survol de la ville - coordonnées : N 54 46 66 E 32 03 00)
7 novembre 1812, le froid russe, étrangement précoce et rigoureux, sévit à compter de cette date, avec des températures inférieures à – 20°
- Krasnoï – Krasny (Survol de la ville - coordonnées : N 54 22 25 E 31 49 68)
Bataille du 15 au 18 novembre 1812
BIELORUSSIE
- Orcha (Survol de la ville - coordonnées : N 54 30 63 E 30 24 27)
- Bobr (Survol de la ville - coordonnées : N 54 20 83 E 29 17 36)
- Studianka – Baryssav (Survol de la ville - coordonnées : N 54 13 91 E 28 31 49)
Franchissement de la Bérézina du 26 au 29 novembre 1812. La Grande Armée est, dorénavant, dans une situation désespérée ; hommes, femmes (vivandières), et chevaux meurent de froid et de faim.
- Smorgorny – Smorgon (Survol de la ville - coordonnées : N 54 29 53 E 26 24 32)
Arrivé dans cette ville, on informe Napoléon que le général de Mallet a tenté un coup d’état à Paris ; en pleine déroute, il apprend la traîtrise, rien ne lui est donc épargné. Il décide de rentrer d’urgence en France le 5 décembre, et arrive à Paris le 18 courant ; entre temps, les restes de la Grande Armée ont été définitivement boutés hors du territoire russe le 14 décembre 1812.
Ainsi s’achève ce que les Russes appelleront avec fierté : « La Guerre Patriotique ».
85mn
LITHUANIE
- Kaunas (Kaunas Intl EYKA)
Copyright Michel Lagneau 2010
- Créé le .
- Vues : 26897